Gare TGV Aix en Provence. C'est comme une montée de tension, des étoiles qui éclatent dans ma tête. Le soleil blanchit l'espace de verre et de métal. Impersonnel. Un vent un peu frais prend en enfilade les quais de la gare éclairés comme au théâtre par un puissant projecteur. Tout semble fait pour ne pas s'y attarder trop longtemps. Dehors, des parkings, des voitures, la chaussée brûlante, des bas côtés jonchés de détritus. C'est pas très accueillant. Le loueur de voitures est pressé. La paperasserie est envoyée en vitesse.
Ça y est, on roule sur la route zébrée par l'ombre d'une pinède. Puis sur un chemin poussiéreux qui grimpe à travers les rochers et l'herbe sèche de fin d'été. La grande porte de fer forgé se referme derrière nous sur le soleil, et les étoiles dans ma tête éclatent à nouveau.
Sur la table de pierre, des verres à pied, une bouteille de vin blanc avec des gouttes d'eau qui perlent, un petit pot de tapenade et des tartines de pain. En contrebas, la piscine fait ses remous.
Un couple est là, devant nous et nous tend la main.
-« Bienvenue au Mas des Chênes »
Le mas des chênes. Aquarelle
Aix le lendemain matin, il fait frais sous les platanes. L'arrosage dessine des taches claires sur le macadam. Les femmes sont belles avec leurs jupes légères et colorées qui dansent de droite à gauche. C'est le marché, les terrasses et les étals animent l'avenue piétonne. La journée s'annonce torride. 42 euros pour un chapeau de soleil.
Cours Mirabeau. (Aquarelle)
Joucques. Village perché. Il est midi passé. Mon beau chapeau beige tout neuf à ruban marron estampillé « Guenuine Panama Equador » vissé sur ma tête. La rue est déserte. Je marche dans l'ombre des façades ocrées.
Des odeurs d'oignons frits envahissent la rue par les fenêtres ouvertes. On entend venant de l'intérieur des bruits de casseroles, de poêles. J'imagine les couverts posés sur la toile cirée. Un chat chauffe son corps au soleil.
Rasant l'ombre des façades, j'entame la montée.
Rasant l'ombre des façades, j'entame la montée.
Joucques. Aquarelle.